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Premier prix de violon, de musique de chambre et de solfège au Conservatoire du Raincy à 17 ans, il se perfectionne en jazz d’abord à l’IACP et ensuite au CMDL où Didier Lockwood, l’éveille à certains aspects techniques propres au violon jazz et l’incite à ne pas se rester prisonnier de la culture du violon soliste.

C’est pour Mathias Lévy une ouverture magistrale et déterminante vers de nouveaux horizons, qui se traduisent par l’enregistrement d’un premier album autoproduit, jamais édité, avec l’accordéoniste Vincent Peirani et Samuel Strouk, «Âme et ouïe » (2007).

En 2011, il reçoit le Grand Prix Stéphane-Grappelli au festival de Calais qui vient marquer la fin de son assimilation du langage du jazz. Deux ans plus tard, il enregistre le disque « Playtime » (JMS) qui est l’occasion pour lui d’inviter l’organiste Emmanuel Bex.

Unanimement salué par la critique, son disque suivant sera un hommage contemporain et sans nostalgie à Stéphane Grappelli, « Revisting Grappelli », enregistré sur le violon même du musicien conservé au musée de la Musique à la Philharmonie de Paris qui lui a permis d’être reconnu par ses pairs et un large public. Tout en continuant à côtoyer la crème du jazz manouche, comme Biréli Lagrène ou Stochelo Rosenberg, Mathias Lévy n’a de cesse de promener son violon d’un univers à l’autre et fait preuve d’une liberté d’inspiration et d’une virtuosité éclairée qui impressionnent.

« Bartok Impressions » paru en 2018 (BMC), montre combien son violon peut prendre de visages, tant par son expressivité que par la variété des modes de jeu, et s’émanciper des canons de l’improvisation jazz.

« Unis Vers », sorti en aout 2019, ne porte pas à l’évidence, son titre au hasard. Mathias Lévy donne désormais à entendre sa propre musique, un répertoire de compositions personnelles où il développe une esthétique acoustique, mêlant influence classique, musique du monde et un jazz de chambre solaire et poétique.

Avec « Les démons familiers » (Peewee!, 2022), son dernier opus, Mathias Lévy a  élargi  son spectre pour une œuvre orchestrale de grande envergure. Il y a convoqué l’énergie du jazz, avec un quartet violon – piano -contrebasse – batterie, mais aussi avec les possibilités sonores d’un quatuor classique, poursuivant son désir de créer des ponts et de casser les codes avec des sonorités nouvelles. Polyrythmies, modes mélodiques balkaniques ou orientaux, écritures savantes et espaces de libertés contribuent à l’invention d’un folklore imaginaire contemporain.